La Délivrabilité : Les Grandes Questions

Salut @JackBeauregard,

Beau post qui contient des questions pertinentes. Merci pour les mentions.

Tu as beaucoup de questions et ça va être compliqué de répondre à tous mais voici mes réponses, en complément de ce qu’à dit @mehdi18

Warm up EN vs Cold emails FR:

Globalement le fait que tu envoies des cold emails en français et que ton warm up soit en anglais n’a aucun impact négatif et ce serait stupide de la part des providers de pénaliser ça. Tu as bien le droit d’être bilingue et de contacter des boites en anglais, français, allemand etc.

Pour le label « Instantly Warm-up » c’est en effet une connerie de la part d’Instantly mais aujourd’hui rien ne prouve que Google le pénalise. Le label est géré différemment chez MailReach pour justement avoir un comportement beaucoup plus discret et subtil que ça.

Sur les outils d’envoi :

Google pénalise certains providers / SMTP mais tant que ton outil d’outreach envoie via l’API Gmail ou l’API Outlook, tes emails proviennent techniquement de Gmail ou d’Outlook, et c’est ça qui est important.

Le pire en cold outreach c’est utiliser des SMTP custom et tout ce qui est globalement peu connu de Google / Microsoft ou connu d’eux comme étant des tools utilisés majoritairement pour du spam de masse. Les tools classiques d’outreach type Instantly, Reply.io, Lemlist, etc c’est rien niveau spamming comparé aux lance-flammes type MailWizz, PowerMTA, Elastic Email et toutes ces merdes.

Dans tous les cas, ça ne sert à rien de se couper les cheveux en 4 là-dessus. Le bon setup de cold outreach c’est d’envoyer depuis des boites mail Google Workspace, Office 365 ou Zoho. Tout le reste est sous-optimal.

Ensuite dans le choix de l’outil qui automatise les séquences, tant que l’outil envoie en utilisant les IPs Google, Microsoft ou Zoho, c’est relativement même soupe niveau délivrabilité si un custom tracking domain est bien setup.

Donc le choix du tool c’est basé sur l’UX, le prix ou whatever, mais y’a pas de différence notable en délivrabilité.

Sur les liens / domaines dans l’email

C’est une cause majeure de « content related spam ». Avoir un vrai site derrière n’a pas forcément d’impact. Tu peux avoir un domaine X qui n’a aucun site mais qui est un 301 redirect vers un site Y et avoir une délivrabilité parfaite.

Oui il y a un sujet de réputation du domaine, mais il y a aussi un sujet d’extensions de domaines (tous les TLDs ne se valent pas, un .com est supérieur à un .tech, etc). Les mots à l’intérieur du domaine jouent également, la présence de chiffres aussi, etc. C’est complexe.

Les paramètres de tracking type UTM dans un lien jouent un rôle et typiquement ça augmente le risque d’arriver en catégories Gmail.

Sur la délivrabilité vers Yahoo, Outlook.com etc

Ce sont des adresses personnelles et ça créé un problème. Car une adresse perso n’est pas ou peu censée recevoir de l’email de prospection B2B, et donc ça a tendance à trigger les spam filters. C’est pourquoi tu peux arriver 100% inbox sur du Office365 et 100% spam sur Hotmail ou Outlook.com

Quasi tous les warmers chauffent quasiment exclusivement auprès d’adresses email professionnelles et donc le warm up avec Yahoo, Hotmail, Outlook.com est très largement moindre.

Sur la délivrabilité / reputation entre Google et Microsoft

C’est plus difficile d’avoir une réputation élevée auprès de Google qu’auprès de Microsoft. Mais Microsoft peut être méga relou sur des conneries et prend davantage les blacklists externes en compte (type Spamhaus).

Microsoft a un comportement beaucoup plus con que Google, sans surprise, sur le spam filtering.

Regroupement des adresses-mails

Dans un compte Google Workspace, tu peux avoir mettons 50 domaines différents, il n’y a AUCUNE contamination de spam inter-domaines. Tu peux arriver 100% en spam sur un domaine X et 100% en inbox sur un domaine Y.

Bottom line

  • C’est très chronophage de chercher à tout comprendre, il faut surtout se fier au spam test pour savoir ou tes emails arrivent, il n’y a que ça qui compte en délivrabilité, tout le reste c’est du brassage d’air. Soit tu arrives en spam, soit en catégories, soit en inbox, terminé.

  • Il faut préparer ses emails, tester en conditions réelles d’envoi et voir ou ça atterrit. Si ça atterrit aujourd’hui en inbox, c’est que ton contenu est bon. Si tu arrives en spam dans 1 mois avec le même contenu, c’est que ta réputation a baissé, c’est tout.

  • Info bonus 1 : toutes les astuces à base de spintax pour arriver + souvent en inbox c’est bullshit as fuck. Ca n’a aucun impact. Tu as le droit d’envoyer 1000 fois le même template et respecter les bonnes pratiques. Il n’y a rien de mal à envoyer la meme chose à des milliers de gens, ce n’est pas le critère du spam. Par contre il faut personnaliser le prénom ou le company name, à minima, mais ça suffit.

  • Info bonus 2 : le cold email n’est pas du spam. Il y a un tendance globale à se sentir dans l’illégalité quand les gens font des campagnes d’email. Ce n’est pas interdit par le GDPR hein, vous ne brisez pas de loi si vous permettez l’unsubscribe facilement. Google a sorti sa propre fonctionnalité de cold outreach donc ça ne sert à rien de vous cacher, y’a aucun mec du SWAT qui va sonner chez vous pour vous plaquer au sol.

Je le répète, Google n’est pas contre le cold outreach et le bulk emailing hein. Ils ont meme une page de best practices en bulk emailing. Elle est ici : Learn about bulk email best practices - Gmail Help

Best,

5 « J'aime »